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REFLEXIONS SUR

LA
   COUPE DU MONDE
  DE
    FOOTBALL

 

 

 

Par KOM Bernard

Mathématicien,

Chercheur Indépendant à DOUALA

   

« Le football est un sport qui se pratique à onze, et dont l’Allemagne est toujours vainqueur ». GARY LINEKER, Mathématicien et footballeur anglais. Source, RFI, juin 2006

 
            Finie la coupe du monde 2006 d’Allemagne. Bravo à l’Italie et condoléances à la France qui n’a pas tout à fait démérité non plus.
Après ce véritable challenge du 09 juillet 2006 entre deux grandes nations européennes de football, seul un effort de mémoire nous rappelle qu’il y a un mois environ, d’autres nations à l’instar du Costa Rica, de l’Arabie Saoudite, du Paraguay ou des cinq représentants africains (Angola, Tunisie, Ghana, Togo et Côte d’Ivoire) étaient en lice pour le trophée.
Ensuite, la victoire des uns peut bien amener à s’interroger à nouveau sur le comment et le pourquoi de la défaite des autres.
L’Afrique, malgré l’accès du Ghana au second tour, a bien sûr raté sa coupe du monde, une fois de plus. Faudrait-il concevoir cela comme un théorème et que la vie continue ? Non, naturellement, car l’Afrique doit toujours croire en elle-même, plutôt que de sombrer davantage dans les abîmes de l’afro-pessimisme.
Et si l’élimination quasi-systématique de l’Afrique, et même celle des autres pays du tiers-monde étaient par hasard en rapport avec des facteurs inhérents au système que représente la coupe du monde de football ? Serait-ce trop rêver si l’on venait à envisager une repensée de la coupe du monde de football, même juste dans quelques uns de ses aspects ?

 

                                      CE QUELQUE CHOSE

 

Malgré l’élimination précoce des cinq pays africains en Allemagne, il serait peut-être honnête de reconnaître que la différence technique entre ces éliminés et leurs  éliminateurs  étaient généralement infime. Les pays favoris, malgré leur tradition de football et de coupe du monde, n’ont pas toujours gagné par des systèmes de jeu indiscutablement supérieurs. Leurs jeux ont été bien comparables à ceux de leurs homologues du tiers-monde.

 

            Le Portugal a battu l’Angola (1-0), autant que l’inverse aurait pu se produire. Même raisonnement entre la Côte d’Ivoire et l’Argentine ou les pays-bas. Il n’y avait pas eu de domination absolue de la part des vainqueurs. Même la défaite 0-3 du Ghana face au Brésil est quelque peu trompeuse, car ne reflétant pas totalement la physionomie d’une rencontre au cours de laquelle les Ghanéens aurait bien pu scorer des buts eux aussi, si n’eût été leurs multiples manques de réussite face au portier brésilien.

 

            Mais, quoi qu’il en soit, nos éliminations ont été consommées, et l’on devrait peut-être plutôt se soucier à diagnostiquer ce quelque chose ,ce petit déclic qui à plusieurs reprises a fait pencher la rencontre du côté du pays favori. Du fait de ce truc à définir, un carton rouge, un coup franc, un hors-jeu ignoré, ou même un penalty assassin venait la plupart du temps sceller le triste sort de l’une ou l’autre de nos équipes.

 

            Pour certains, ce léger écart entre les deux footballs ainsi confrontés en coupe du monde, s’expliquerait par les moyens financiers (et donc les meilleures infrastructures sportives ) des autres, leurs expériences de compétitions ou encore la force du mental.

 

            Mais cela suffirait-il à tout expliquer, quand on sait que la majorité des pays africains susmentionnés ont tout de même chacun de quoi entretenir matériellement une équipe nationale de football ,et que beaucoup de leurs joueurs évoluent dans les championnats professionnels d’Europe ?Les victoires répétées des favoris sur nos pays ( pourtant suffisamment conquérants) ont même fini par laisser penser que la chance avait choisi un camp, et la malchance l’autre, ou encore que les pays favoris avaient un petit plus (spirituel ?) sur le contrôle du facteur chance.

            D’un autre côté, l’on ne saurait renier une influence de la tactique sur l’élimination de biens des pays (développés ou non) dont les Africains.

 

                                       LA DEFENSE EN LIGNE

 

            Voilà une technique traditionnelle de défense en football qui à la fin s’avère plus dangereuse que profitable à l’équipe qui la pratique. En coupe d’Afrique des nations (CAN), en football européen ou récemment en coupe du monde, plusieurs équipes en ont payés les frais, malgré que la donne permette de créer le surnombre ou de contenir les attaques adverses. Les applications quotidiennes de la défense en ligne, bonnes ou mauvaises, contribuent simplement à réveiller à chaque fois le problème de la ‘’discutabilité’’ du hors-jeu.

 

            De nombreux buts discutables pour hors-jeu (que l’on peut désigner par BDH pour simplifier) ont été visionnés sur le petit écran ces dernières semaines, des buts validés à tort ou à raison par des arbitres. Que ce soit le 2ieme but du Barça en finale du 17 mai dernier contre Arsenal, le but hollandais lors du dernier match amical Cameroun-Hollande, les deux buts costariciens face à l’Allemagne le 09 juin dernier, le 2ieme but argentin contre la Côte d’Ivoire le 10 juin, ou encore les réalisations de Franck Ribery et de Thierry Henry respectivement contre l’Espagne et le Brésil, sans oublier chacun des trois buts brésiliens contre le Ghana, il s’agissait là de BDH.

 

            Même les Allemands ont risqué l’encaissement de BDH dès la 16ieme minute, et à plusieurs reprises ensuite, lors de leur demi-finale contre l’Italie vainqueur. Et à propos de la Squadra Azurra justement, il faut toujours relever son mode défensif bien compact qui exclut en général, dans ses choix tactiques, la défense en ligne. A chaque offensive adverse, l’on pouvait remarquer l’omniprésence de six joueurs italiens en défense, tout comme chacune des offensives italiennes étaient menées par cinq attaquants. Cela ressemble bien à un 3-5-2 dans lequel les trois arrières sont fixes, de même que les deux avants, tandis qu’à propos des cinq milieux de terrain, deux sont tournants et défensifs, les deux autres tournants et offensifs, et le cinquième offensif et défensif. S’agissant de ce dernier en particulier dont la tâche est assez intense, il gagnerait à être bon passeur, et de plus le coach veillerait à le suppléer éventuellement, étant donné la grande prédisposition à l’épuisement, lié à son rôle.

 

            Cette approche défensive à l’italienne, également adoptée par la France depuis quelques années, et pratiquée par les ‘’Lions indomptables des années 80’’ aussi, permet d’encaisser le minimum de buts possible, sans nuire à l’offensive. L’élément premier et fondamental dans la philosophie italienne du football serait donc ‘’Ne pas encaisser de but’’, vu la douleur que cela induit. C’est peut-être, forte de ce système (qui a biens sûr ses petits inconvénients) que l’Italie a été plusieurs fois finaliste ou championne du monde. C’est cela aussi qui justifierait la bonne santé des ‘’Bleus’’ de France depuis quelques années .A nos équipes africaines d’en tirer leçons pour 2010 et les autres échéances ultérieures de la coupe du monde, sans quoi elles pourraient continuer à étaler un bon football, mais suivi quant même d’élimination à la fin. L’essentiel n’est-il pas de gagner, même sans y mettre la manière tout le temps, comme l’ont si bien compris les Italiens ?

 

            Alors, la défense en ligne, source de BDH ne mérite t-elle pas d’être repensée par les uns et les autres ? Peut-être revient-il aux entraîneurs avisés d’utiliser des stratégies de pleine défense, afin de se soustraire aux aléas des BDH, gages de polémiques. Mais aussi, vouloir repréciser la loi sur le hors-jeu de manière à lever toute équivoque ne serait pas non plus la bonne attitude, car le caractère ‘’ sport roi’’ du football tient aussi aux nombreuses passions et polémiques qu’il déchaîne. Donc, protéger l’esprit de débat en football, en préservant la loi actuelle sur le hors-jeu et son incertitude.

 

            A côté de la défense en ligne et son risque, le BDH, la coupe du monde d’Allemagne a permis de déceler un autre élément critiquable de la coupe du monde de football.

 

                                       LE CONCEPT DE FAVORI

 

            Parmi les acquis actuels de la coupe du monde de football, il y a la répartition des pays qualifiés par poules de quatre équipes chacune, une répartition qui s’appui sur le concept de favori. L’on se donne huit têtes de série généralement européennes, en dehors souvent du Brésil et de l’Argentine, puis huit ‘’deuxième têtes de série’’, de façon presque analogue. Ensuite l’on essaye de varier les continents par poule.

 

            Même si ce mode d’organisation préalable est assez rationnel et est guidé par le souci d’une meilleure compétitivité de la coupe du monde, il n’en demeure pas moins que sa permanence commence à dégager une sorte de revers agaçant.

 

            Etre favori, selon le dictionnaire universel, c’est ‘’être l’objet d’une préférence habituelle’’, c’est ‘’être donné gagnant’’. Et d’un autre côté, si l’on conçoit des favoris, c’est que de l’autre l’on conçoit par concomitance des ‘’défavoris ‘’, même psychologiquement. Le ‘’défavori’’ étant logiquement donné perdant à l’avance, n’est-il donc pas celui-là qui subirait plus facilement un carton rouge, un penalty, un BDH, ou un but refusé, afin que son élimination à temps soit ?

 

            Même si le concept de favori est innocent sur papier, il ne l’est pas psychologiquement, et peut influencer jusqu’aux directeurs dune rencontre. Sinon, les infrastructures de qualité suffisent-elles à expliquer comment cette coupe du monde 2006, comme presque toutes les précédentes, a vu la qualification des pays du S(les huit têtes de série) et l’élimination des pays du tiers-monde dès le premier tour ?

 

            Même si ce G8 du football est constitué de pays aux grandes traditions de football, il faut dire que la domination continue de ces derniers dès le premier tour (en raison du mode favori utilisé jusqu’ici) fera éternellement de la coupe du monde, une affaire de quelques pays, et en même temps un piège à cons pour les pays d’Afrique et du tiers-monde. Tant que le tiers monde sera opposé aux pays les plus ’’footballisés’’, en matchs de poules, ses chances de remporter la coupe du monde pourraient rester définitivement négligeables.

 

            Contrairement au tirage en mode S8 pratiqué jusqu’ici, le tirage en mode spontané (c’est-à-dire purement lié au hasard, sans aucun arrangement préalable) pourrait améliorer les chances des autres pays du tiers-monde de remporter la coupe. En fait, avec ce dernier mode, la possibilité d’un groupe comptant l’Allemagne, la France, le Brésil et l’Italie ou d’un groupe comptant par exemple l’Egypte, le Honduras, le Kazakhstan et le Togo, est offerte. Un tel tirage, s’il fait perdre un peu en compétitivité, il favorise néanmoins une meilleure intégration des autres pays.

 

            Etant donné que le S8 voudra bien probablement préserver le tirage en mode S8  actuel, et que le tiers-monde devra revendiquer le tirage en mode spontané, une révolution consisterait à alterner les deux modes tous les quatre ans, ou encore utiliser le mode S8  si la phase finale a lieu en occident, et le mode spontané lorsque celle-ci se déroule dans le tiers-monde.

 

            Autant on a pensé la stratégie du commerce équitable comme un label en faveur du tiers-monde, autant on devra envisager l’avènement d’une coupe du monde équitable, et par extension d’une civilisation de l’équitable tout court. Et si l’Afrique y veillait déjà pour 2010 ?

            Si le mode de tirage a suscité les réflexions précédentes, alors d’autres part, la notion de meilleur buteur en a suscité aussi.

 

                              DE LA MOYENNE DES BUTS

 

            Jusqu’alors en coupe du monde, les nombreux commentateurs ont toujours tablé sur le nombre de buts inscrits par un seul joueur toutes phases finales confondues. C’est ainsi que le brésilien RONALDO, nouveau recordman, trône désormais en tête avec 15 réalisations, devant GET MULLER(14 réalisations) et JUST Fontaine(13 réalisations).

 

Face à ce classement, l’on se demande si le nombre de rencontre de coupe du monde livré par chacun des attaquants a été pris en compte. Plus concrètement, si Pierre a inscrit 12 buts en 13 matchs et Paul en a inscrit 13 en 15 matchs, alors Pierre est le meilleur buteur car son ratio ‘’nombre de buts inscrits sur nombre de matchs livrés’’ est le plus grand. Alors, le classement se conserve t-il lorsque l’on remplace l’indicateur ‘’nombre de buts marqués’’ par celui de la ‘’moyenne des buts marqués’’, évoqué tantôt ? Ne devrait –ton pas distinguer ‘’joueur au plus grand nombre de buts’’ et ‘’ meilleur buteur’’, comme c’est souvent le cas dans certains championnat?

 

Voilà quelques réflexions à l’endroit de la FIFA et de l’Afrique, en vue de l’échéance 2010 en Afrique du sud et au-delà. L’Afrique voudra-t-elle un jour gagner la coupe du monde, qu’elle pourrait débusquer d’abord ce truc qui faisait en général pencher la balance du côté du favori, qu’elle se méfierait de la technique d’élimination par cartons jaunes

(en développant des façons subtiles de retrait du ballon chez l’adversaire ,comme l’ont affichés souvent les Ghanéens et les Portugais),qu’elle se prémunirait de la technique d’élimination par validation d’un but hors-jeu, en pratiquant une défensive à l’italienne. Enfin, l’Afrique et les autres nations du tiers-monde ne gagneraient-elles pas à introduire déjà un recours à l’adoption et à l’application du tirage en mode spontané par la FIFA ?  Certains pourraient n’y voir qu’une reculade dans la pensée de le coupe du monde, mais c’est malgré tout une avancée pour le tiers monde.

 

 

 

 


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