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Note:Cet article a été publié dans Mutations du Mercredi 07 juin 2006
 
             A PROPOS D’UN JUGEMENT DE L’EX-PRESIDENT HISSEN HABRE
Le procès de l’ex chef de l’Etat tchadien devrait se dérouler en Afrique.
 
 
PAR KOM BERNARD*
L’un des problèmes de l’actualité internationale depuis quelques mois est sans aucun doute celui d’un possible jugement de l’ex-président Tchadien Hissène Habré, accusé de multiples violations des droits de l’Homme dans son pays, violations perpétrées dans le passé, sous son régime.
Toujours en exil à Dakar, l’homme est de plus en plus l’objet d’incessantes interpellations, quelles soient médiatiques, sociopolitiques ou judiciaires, naturellement.
Les débats assez houleux qui entourent la question judiciaire de son jugement ne manquent bien sûr pas de susciter des réactions collectives ou individuelles, étrangères ou africaines.
L’on a débattu jusqu’à il n y’a pas longtemps encore s’il fallait juger l’ex président. L’on en est actuellement de se demander s’il faudrait le juger en terre africaine ou plutôt l’extrader vers l’Europe, aux mêmes fins.
 
Une certitude déjà
Il est à présent acquis presqu’à l’unanimité que Monsieur Hissène Habré viendra probablement dans les prochaines semaines ou les prochains mois à répondre de ses actes passés, face à une juridiction pénale donnée. Cette approche n’a –t-elle pas déjà été entérinée par ailleurs par Monsieur Alpha Oumar Konaré, Secrétaire de l’Unions Africaine (U.A), sur les antennes de Radio France Internationale (RFI) le 27 Mai dernier ?
Mais, l’on se doit de reconnaître que ce premier résultat dans cette affaire de Hissène Habré est de mettre en grande partie à l’actif de l’association de ses victimes dont les revendications sont allées croissantes jusqu’à ce jour. Mais, ce collectif peut-il espérer accéder point par point à toutes ses diverses exigences dans le procès en vue de l’ex-président ?
Sur la possibilité d’une extradition
L’extradition pour la Belgique ou pour la Cour Internationale de Justice de la Haye au Pays-Bas constitue la prochaine demande urgente des adversaires d’Hissène Habré, mais le point de vue de l’Union africaine qui elle ne semble pas l’entendre de cette oreille, risque de demeurer pour longtemps leur pierre d’achoppement.
Offusqué par cette sorte d’interposition de l’union Africaine, le collectif des victimes n’a pas manqué de le faire autant savoir via les mêmes antennes de RFI. C’est dans un ton assez hautain et radical que son Président a dit qu’ils ne reconnaissaient nullement le comité d’experts mis sur pied par l’Union Africaine pour les besoins de la cause.
C’est du droit de cette personne morale d’agir ainsi dira la démocratie au sens où l’entend d’ordinaire. Libertés démocratiques obligent. Mais, n’est-ce tout de même pas saugrenue qu’une association d’africains choisisse de renier une instance quelconque de l’U.A.
Que des Africains revendiquant une cause particulière viennent de rejeter le point de vue de l’UA, autorité suprême africaine, voix autorisée du peuple africain, cela constitue un certain dérapage. Il convient pour cela, de se demander si la justesse d’une cause que l’on défend suffit à donner droit d’un manquement au devoir de patriotisme auquel tout citoyen d’un pays doit être assujetti ?
Plutôt que les victimes choisissent de persister dans l’opposition à l’UA, avec visiblement un infime espoir d’obtenir gain de cause, et des chances de commettre des exactions, ne serait-il pas souhaitable qu’elles veuillent à modérer leur état élevé d’excitation ? Elles finissent par voir en Hissène Habré un assassin, plutôt qu’un chef d’état assassin.
Elles devraient laisser prévaloir la position de l’U.A, ou alors remettre en question leur nationalité africaine, à défaut de la renier, en situation ultime. Même si assez de violations, de droits de l’homme ont été commises par lui-même ou par son régime, il reste d’autre par qu’il a aussi positivement servi, même de façon minimale, les Tchadiens.
Alors, une extradition d’Hissène Habré ; vers Bruxelles ou la Haye, est-ce la bonne solution ?
Qu’on le veuille ou non, le procès de Monsieur Habré est absolument politique. De ce fait, une implication des Chefs d’Etats africains ou celle de l’U.A se justifie quant même, alors  qu’un procès devant les précédents tribunaux internationaux risque de n’être qu’une œuvre brute de quelques grands technocrates du droit, prêts à appliquer à la lettre leurs textes. L’issue d’un procès comme celui-ci saurait-il être exclusivement tributaire d’une application plate des lois établies ? Au-dessus du code pénal, il y a la sagesse. Le maintien de la solidarité ethnique au Tchad pourrait dépendre même partiellement du verdict à prononcer, d’où le besoin de la sagesse africaine pour induire de la mesure dans l’évolution des faits.
Ensuite, au-delà de la présidence tchadienne, le jugement de Monsieur Hissène Habré devant la Cour Internationale de Justice ou les tribunaux de Bruxelles, reste celui d’un chef africain, et par conséquent engage l’africanité sur l plan international. Même si lesdits tribunaux sont internationaux, il n’en demeure pas moins qu’ils sont basés en Occident et tenus par des occidentaux. Pas que ces derniers pourraient afficher du racine anti-Noirs au procès, mais que leur intervention continuerait malheureusement à entretenir dans l’inconscient humain que les Africains sont inaptes à solutionner par eux-mêmes leurs problèmes.
Quand bien même on ne le dira pas, on le pensera. A l’heure où l’Afrique est en quête de respectabilité pour l’Homme Noir, ne devrait-on pas plutôt ajouter dans les statuts de l’Union africaine quelque chose du genre ;
Tout chef africain coupable de délit pendant son règne sera jugé en terre africaine le moment venu.
Certains pourraient trouver en cela une entorse contre la mondialisation actuelle. Mais, malgré l’avènement de ce concept, l’orgueil impérialiste demeure, autant que les nationalismes occidentaux perdurent et ce n’est pas à l’Afrique de l’ignorer. Si, pour prendre un exemple, il avait traversé une seule seconde dans l’esprit des uns et des autres qu’un certain Slobodan Milosevic pouvait être jugé à Arusha en Tanzanie, ou sous l’arbre africain à palabre cela concrétiserait davantage la mondialisation, qui doit être réciproque, et non à sens unique. L’Occident semble dire encore marchons ensemble à condition que je sois devant.
Si les tribunaux de N’Djamena ou de Dakar sont incompétents cela n’implique pas que l’Afrique soit incompétente, et partant, ce fait devrait dissuader toute idée d’extradition vers l’Europe.
 
 
 
Mais alors ?
 Juger un assassin ou même un Chef d’Etat  assassin, quelle audace de penser que cela dépasse les valeurs africaines au point que s’installe l’exigence d’une extradition ?
Quelques approches africaines sont bien envisageables à la résolution du cas de Hissène Habré.
Il y a quelques années que l’apartheid a progressivement pris fin en Afrique du Sud. Plutôt que d’un procès à la Nuremberg auquel on pouvait s’attendre pour condamner les multiples violations des droits de l’homme, le monde entier a admiré l’originalité de l’idée d’une commission vérité et réconciliation’’ qui a permis pacifiquement de dissoudre les diverses rancoeurs. Une démarche inspirée par la sagesse, plutôt que par des textes juridiques parfois figés.
Pourquoi ne serait-ce pas une bonne chose que d’ériger même en institution cette sorte de cour africaine de la Palabre.
Une autre démarche de résolution à l’africaine du problème Hissène Habré serait, par exemple, l’ouverture d’un dialogue franc et suivi entre d’un côté les partisans d’Hissène Habré et de l’autre ses adversaires, sous l’arbitrage strict et sage de l’.U.A, dans un cadre national tchadien ou extérieur. A la différence d’une commission ‘’vérité et réconciliation’’ des peines peuvent être envisagées ici, et contrairement à la juridiction à l’occidental, les condamnations ne sont pas des privations de liberté ou des peines de mort. Les peines ici peuvent être des réparations financières, des réductions à ‘’l’esclavage’’ pour une durée arrêtée, le service gratuit à l’endroit des victimes ou de la nation, le dédommagement matériel même sur plusieurs années, de peines d’ordre spirituel (servir à l’église ou à la mosquée par exemple, d’une façon ou l’autre), l’expatriation définitive des coupables par la commission d’arbitrage, retrait définitif de la nationalité, etc.
Ces deux méthodes d’inspiration africaine que d’aucuns qualifieraient peut-être de douces revêtent leur degré d’efficacité. De ce que la discussion produit la lumière qui éclaire ensuite tout le monde, elles permettent d’exorciser collectivement un mal ; avec en plus le fait de réduire les velléités de vengeance. Leur champ d’application ne saurait se restreindre au Tchad ou à l’Afrique.
La solution ultime
En découdre avec la question du jugement de l’ex-président Hissène Habré pourrait également passer par un procès à l’Occidental, selon le choix des différentes parties intervenantes. Mais, même l’adoption de cette procédure en dernier ressort n’oblige pas le recours à des compétences expatriées. Un algorithme de traitement du dossier serait le suivant :
1- Garder l’ex-président sous surveillance, le temps de bâtir une sorte de prison pour chefs d’états et de gouvernements, dans un pays africain choisi. Il serait également possible d’en construire deux dans deux pays distincts.
 
2-Choisir quatre (04) juges assez reconnus pour leur degré d’intégrité, provenant chacun d’un pays africain différent. De tels hommes, il en existe au moins un dans chaque pays du monde. On pourrait tout aussi bien choisir deux dans chacun des quatre pays, pour un total de huit juges.
 
3- Mettre sur pied, même temporairement, une Cour Africaine de Justice, ou encore un tribunal pénal africain qui se charge d’étudier le dossier pendant une période de deux semaines à un mois environ.
 
4- Harmoniser les analyses avec l’U.A (vue comme Instance Juridique suprême en Afrique), car dimension politique du procès oblige, avec exclusion de l’éventualité d’une peine capitale.
 
5- Engager le procès dans un pays africain autre que le Tchad, siège de la Cour juridique temporaire mise sur pied.
Voilà quelques réflexions relatives au procès en vue, de l’ex-Président Hissène Habré. Si l’Afrique recherche la réhabilitation de la conscience noire aux yeux des autres, ce ne sera plus seulement par les mots, les écrits, la musique, l’image ou même la violence, mais ce sera plutôt à travers des attitudes mentales respectables face à des situations concrètes comme la présente.
Le temps est déjà au troisième millénaire, et il est souhaitable que l’Afrique sache transcender les idées épouvantails.
MATHEMATICIEN CHERCHEUR INDEPENDANT A DOUALA.
CENTRALE PANAFRICAINE DE RECHERCHES SCIENTIFIQUES ET CULTURELLES (C.P.R.S)
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